B) SUITE PARTIE II
14. Le fait que Hamas lance des roquettes n’importe comment (d’une façon imprécise) n’est pas une violation des droits humanitaires internationaux ?
Oui. Mais notons qu’alors que les armes des Israéliens sont beaucoup plus précises que celles de Hamas, elles ne le sont pas suffisamment pour toucher des cibles militaires sans faire des dégâts importants aux civils proches.
Et certainement les bombardements aériens et navals ainsi que ceux de l’artillerie et des chars ne peuvent pas être suffisamment précis pour éviter de toucher les civils dans une zone aussi densément peuplée comme Gaza.
15. Est ce que le fait qu’Israël avait tué des civils justifie les attaques palestiniennes sur des civils ?
La loi internationale est bien claire que les crimes d’un ennemi ne justifient pas les crimes de représailles.
Cela s’applique aux Palestiniens, mais s’applique aussi (et spécialement étant donné la disproportion de force) aux israéliens.
Les attaques palestiniennes sur les israéliens - par roquettes ou par attentats suicides - sont immorales et contre productives renforçant les réactions les plus rétrogrades de la société israélienne.
Mais elles ne sont pas surprenantes.
En 1999, Ehud Barak aujourd’hui ministre de défense israélienne-a déclaré lors d’une interview que s’il était né palestinien, il aurait probablement rejoint une organisation terroriste. [47] Le premier politicien israélien Yossi Sarid a écrit le 2 janvier 2009 :
« Cette semaine j’ai discuté avec mes élèves à propos de la guerre a Gaza, lors d’une classe de sécurité nationale.
Un élève qui avait exprimé auparavant des opinions plutôt conservatrices - des opinions qui tendent vers la droite - a réussi à m’étonner.
Sans aucune provocation de ma part, il a ouvert son cœur et déclaré : « si j’étais un jeune palestinien, il a dit, j’aurais combattu les juifs farouchement, même par des moyens de terreur.
Quelqu’un qui vous dise autrement est en train de vous raconter des mensonges ». [48]
Les palestiniens de Gaza ont vécu pendant 2 décennies sous l’administration égyptienne.
Ils ont souffert après pendant 4 décennies sous une occupation brutale et débilitante.
Comme l’avait expliqué l’historien israélien Avi Shlaim, « Avec une large population, constituée des réfugiés de 1948, entassée dans une minuscule bande de terre, sans infrastructure ou ressources naturelles, les perspectives de Gaza n’ont jamais été radieuses.
Toutefois Gaza n’est pas simplement un cas de sous développement économique mais elle est exclusivement un cas cruel de dé-développement.
Pour utiliser la phrase Biblique, Israël a transformé la population de Gaza en tailleurs de bois et tireurs d’eau, en une source de main d’œuvre bon marché et un marché captifs des produits israéliens.
Le développement de l’industrie locale a été activement entravé pour rendre impossible aux Palestiniens de mettre terme à leur subordination à Israël et d’établir les bases économiques essentielles pour une indépendance politique réelle. » [49]
Les conditions de vie des gens de Gaza sont épouvantables, les agences d’aides humanitaires ont déclaré en Mars 2008 que :
« La situation des 1.5 millions palestiniens dans la bande de Gaza est pire qu’elle ne l’a jamais été depuis le début de l’occupation militaire israélienne en 1967 » [50]
Et la grande majorité des palestiniens à Gaza ne sont pas descendants des gens originaires de Gaza. Ils sont plutôt descendants de ceux qui ont vécu dans ce qu’on appelle aujourd’hui Israël, et qui ont été chassés en 1948 pour vivre en tant que réfugiés.
Quand les gens de Gaza regardent à travers leur misère, ils voient à côté d’eux des communautés israéliennes construites sur les terres qui étaient jadis des villages palestiniens. [51]
Certains Gazaouis lancent des roquettes sur ces villes israéliennes, qui ne servent pas plus (d’ailleurs) la cause Palestinienne.
Mais cela n’est pas étonnant.
16. Le Hamas n’a-t-il pas kidnappé un soldat israélien, Gilad Shalit ?
Shalit est un soldat capturé durant son service.
Ce n’est pas clair pourquoi cela devait être considéré comme un kidnapping.
La loi internationale est un peu confuse là dessus :
il est inconvenant de capturer des soldats en otages et tous les prisonniers ont droit à un traitement humain, mais il n’est pas inconvenant de capturer des soldats ennemis, ni de procéder à un échange de prisonniers.
En tout cas, les palestiniens pointe du doigt le fait qu’il y a 11000 palestiniens des territoires occupés détenus dans les prisons israéliennes. [52]
Certains de ces gens sont peut être coupables de crimes de guerre et certains sont simplement membres d’une force armée adverse.
Mais des centaines parmi eux (750 lors de la capture de Gilad Shalit et autour de 570 en Novembre 2008) ont été détenus sans charge. [53]
Ainsi il y a au minimum des centaines de palestiniens supposés coupables de non crime, néanmoins comme Shalit ont été détenus contre leur gré.
Juste la veille de la capture de Shalit, des commandos israéliens ont arrêtés deux gazaouis civils, Osama et Moustapha Mouamar-et ici le terme « kidnappés »est peut être plus approprié-malgré le fait qu’Israël s’est soi disant retiré de Gaza neuf mois plus tôt. [54]
Israël a répondu à la capture de Shalit en lançant une incursion militaire contre Gaza avec des bombardements acharnés.
Entre 26 Juin et 15 Novembre, selon l’organisation israélienne des droits de l’homme B’Tselem, les FDI ont tué 387 palestiniens, plus que la moitié d’eux, 206, « dont 81 mineurs et 45 femmes, ne prenaient pas part aux hostilités quand ils étaient tués. ». [55]
La centrale électrique de Gaza était détruite et ses frontières fermées, huit ministres de Hamas et 26 membres du conseil législatif élu étaient arrêtés, avec d’autres responsables.
Comme l’a résumé le rapporteur spécial des droits de l’homme des Nations Unis dans les territoires palestiniens John Dugard :
« En effet les palestiniens ont été soumis à des sanctions économiques-la première fois qu’un peuple occupé soit traité de cette façon—. Le peuple palestinien, plutôt que l’Autorité Palestinienne est soumis à la forme la plus rigoureuse des sanctions internationales imposées dans les temps modernes. » [56]
17. Le Hamas n’a-t-il pas lancé un coup militaire contre Fatah et l’Autorité palestinienne à Gaza ?
Il était bien clair que la prise de contrôle de Gaza par le Hamas, en dépit de sa sagesse, était une mesure préventive contre un complot tramé conjointement par Mohammed Dahlan, le chef de sécurité de Fatah à Gaza, et des hauts responsables américains pour évincer militairement du pouvoir le gouvernement élu de Hamas.
Comme le journaliste d’investigation David Rose avait conclu, sur la base des documents et interviews, « le plan secret s’est retombé sur eux... Au lieu de chasser leurs ennemies du pouvoir, les combattants de Fatah appuyés par les américains ont provoqué, par inadvertance, le Hamas à prendre le contrôle total de Gaza. »[57]
18. Le Hamas n’est il pas tout simplement un pion d’Iran ?
Hamas et Iran sont alliés, et ils ont des intérêts communs mais ce n’est pas pareil de dire que Téhéran dicte la politique de Hamas.
La déclaration -que le gouvernement israélien et ses supporters ont souvent à la bouche-que Hamas agit simplement selon les instructions d’Iran échoue à plusieurs égards.
Premièrement si Iran utilisait le Hamas pour détourner une attaque israélienne possible sur ses installations nucléaires, son timing n’a aucun sens.
Il y a eu une période où une attaque israélienne - ou israélo-américaine - sur Iran semblait possible. Mais cette période coïncidait avec la trêve entre Israël et Hamas.
Avant décembre 2008, aucun analyste sérieux ne discutait d’une attaque israélienne sur Iran comme imminente.
Deuxièmement si Iran est capable de faire entrer le Hamas dans une guerre contre Israël, pourquoi il ne ferait pas pareil avec le Hezbollah (ce qui pourrait évidemment soulager un peu le Hamas) ?
Après tout, quels que soient les liens entre le Hamas et Iran, ceux de Hezbollah avec Iran sont plus forts.
(Hezbollah est chiite, comme Iran, ses origines idéologiques le relient à Iran ; [58] et, à travers la Syrie, il peut être facilement fourni par des armes iraniennes.
Hamas, d’un autre côté, est sunnite et peut introduire en contrebande quelques armes iraniennes).
Clairement, Hezbollah ne considère pas qu’il soit dans son intérêt d’entrer en guerre pour aider le Hamas.
Mais si Iran ne peut pas faire agir le Hezbollah contrairement à ses intérêts, il n’y a aucune raison de penser qu’il peut le faire avec le Hamas
Iran a financé le Hamas, ce qui est devenu de plus en plus important depuis la coupure de l’aide internationale.
Et apparemment quelques combattants du Hamas sont entraînés en Iran - mais pour une organisation qui compte entre 10-20,000 combattants, une centaine entraînée en Iran est à peine décisive.
Iran a une influence sur Hamas, mais il n’y a aucune raison de penser que Hamas suive aveuglement les ordres de Tehran. [59]
Israël est probablement plus dépendant du support militaire et diplomatique américain que Hamas l’est d’Iran.
Notes :
[10] Intelligence and Terrorism Information Center (ITIC), Rocket threat from the Gaza Strip, 2000-2007, Dec. 2007, pp. 38, 41. Other sources give different counts, perhaps counting firings instead of hits in Israel.
[11] The Intelligence and Terrorism Information Center is part of the Israel Intelligence Heritage & Commemoration Center (IICC), an NGO dedicated to the memory of the fallen of the Israeli Intelligence Community. It is run by former Israeli intelligence personnel, has a collection of captured Palestinian materials, is routinely cited on the Israeli Ministry of Foreign Affairs website, and, to my knowledge, has never published a critical word about Israel or taken a position that differs from that of the Israeli government.
[12] ITIC, Rocket threat from the Gaza Strip, 2000-2007, p. 41.
[13] United Nations, Office for the Coordinator of Humanitarian Affairs (OCHA), "Gaza Strip Situation Report," Oct. 31, 2005 ; OCHA, "Protection of Civilians - Weekly Briefing Notes," Oct. 19-25, 2005 ; OCHA, "Protection of Civilians - Weekly Briefing Notes," Oct. 26-Nov. 1, 2005.
[14] National Democratic Institute, Final Report on the Palestinian Legislative Council Elections, January 25, 2006 (Washington, DC : 2006).
[15] See Stephen Zunes, "America’s Hidden Role in Hamas’s Rise to Power," ZNet, Jan. 5, 2009.
[16] International Crisis Group (ICG), Palestinians, Israel and the Quartet : Pulling Back from the Brink, Crisis Group Middle East Report No. 54, June 13, 2006, p. 23.
[17] United Nations, Department of Public Information, "General Assembly Adopts 52 Resolutions, 6 Decisions Recommended By Third Committee on Wide Range of Human Rights, Social, Humanitarian Issues," GA/10801, Sixty-third General Assembly, Dec. 18, 2008.
[18] See the website maintained by Jewish Voices for Peace, december18th.org (accessed 1/7/09).
[19] See note 3.
[20] UN News Centre, "UN Assembly votes overwhelmingly to demand Israel comply with ICJ ruling," July 20, 2004.
[21] See the data collected by Foundation for Middle East Peace, "Comprehensive Settlement Population, 1972-2007."
[22] U.S. Congressional Record, May 24, 2006, p. 3144.
[23] See, for example, Ismail Haniya, "A just peace or no peace," Guardian, Mar. 31, 2006 ("a total Israeli withdrawal from all the land occupied in 1967, including East Jerusalem").
[24] Kevin Peraino, "’We’ll Have to Talk’ ; In spite of escalating violence, a growing chorus of Israelis have begun calling for negotiations with Hamas," Newsweek Web Exclusive, Mar. 7, 2008.
[25] Laura Rozen, "Shalom, Hamas," Mother Jones, July-Aug. 2008.
[26] ICG, Ruling Palestine I : Gaza Under Hamas, Middle East Report No. 73, Mar. 19, 2008, pp. 15-16.
[27] U.S. Dept. of State, Bureau of Democracy, Human Rights, and Labor, "Israel and the occupied territories," in International Religious Freedom Report 2008, Sept. 19, 2008.
[28]Hamas Charter, 1988, article 32.
[29] See ICG, Dealing With Hamas, Middle East Report No. 21, Jan. 26, 2004, p. 13 ("many observers have concluded that attempts to understand Hamas today by reference to a fifteen-year old founding document is of limited value. Indeed, a closer examination of its current operating environment, institutional interests, organisational agendas, political objectives and alliances and rivalries yields a more nuanced picture.").
[30] See, e.g., Steven Erlanger, "In Gaza, Hamas’s Insults to Jews Complicate Peace, April 1, 2008 ; and, generally, Meir Litvak, "The Anti-Semitism of Hamas," Palestine-Israel Journal, vol. 12, no. 2&3, 2005.," New York Times,
[31]Yuval Yoaz and Jack Khoury, "Civil rights group : Israel has reached new heights of racism," Haaretz, Dec. 16, 2007.
[32] Reuters, "Rahm Emanuel apologizes for father’s disparaging remarks about Arabs," Haaretz, Nov. 14, 2008 ("Obviously, [my son] will influence the president to be pro-Israel. Why wouldn’t he ? What is he, an Arab ? He’s not going to clean the floors of the White House.")
[33] Matthew Wagner, "Eliyahu advocates carpet bombing Gaza," Jerusalem Post, May 30, 2007.
[34] Zuhur, Hamas and Israel : Conflicting Strategies of Group-Based Politics,p. 56.
[35] Zuhur, Hamas and Israel : Conflicting Strategies of Group-Based Politics, pp. 54-55. Actually the Dimona attack was on Feb. 4, 2008.
[36] U.S. Department of State, Patterns of Global Terrorism : 2001, May 2002.
[37] See the report by the Israeli human rights organization, B’Tselem, Act of Vengeance : Israel’s Bombing of the Gaza Power Plant and its Effects, Status Report,Sept. 2006.
[38] For an example, see Gisha (Legal Center for Freedom Movement), Gaza Closure Defined : Collective Punishment : Position Paper on the International Law Definition of Israeli Restrictions on Movement in and out of the Gaza Strip, Tel Aviv : Dec. 2008.
[39] John Dugard, "Report of the Special Rapporteur on the situation of human rights in the Palestinian territories occupied since 1967," UN Human Rights Committee, A/HRC/7/17, Jan. 21, 2008, paragraph 26 ("Above all, the Government of Israel has violated the prohibition on collective punishment of an occupied people contained in article 33 of the Fourth Geneva Convention.").
[40] Thomas L. Friedman, "Israel’s Goals in Gaza," New York Times, Jan. 13, 2009. See the discussion in Glenn Greenwald, "Tom Friedman offers a perfect definition of ’terrorism’," Salon, Jan. 14, 2009.
[41] Amnesty International, Statement before the UN Commission on Human Rights, Mar. 26, 2002, MDE 15/027/2002 ("Israeli forces have consistently carried out killings when no lives were in danger.").
[42] Amnesty International, "Israel and the Occupied Territories : The Heavy Price of Israeli Incursions," MDE 15/042/2002, April 2002, p. 1 ("they ... killed and targeted medical personnel and journalists").
[43] Al Haq, "Legal Aspects of Israel’s Attacks on the Gaza Strip during ’Operation Cast Lead’," Ramallah, Jan. 7, 2009, p. 1.
[44] B’Tselem, "Statistics : Fatalities, 29.9.2000 - 30.11.2008," accessed 1/6/09. 1,221 of the 2,990 Gazans killed were participating in hostilities and for the remaining 387 it was unknown whether they were participating in hostilities.
[45] ITIC, Rocket threat from the Gaza Strip, 2000-2007, Dec. 2007, pp. 72, 74, 101-02 (two additional mortar victims were soldiers) ; ITIC, Summary of rocket fire and mortar shelling in 2008, Jan. 1, 2009, p. 3.
[46] Sharon cited in Amnesty International, "Israel and the Occupied Territories : The Heavy Price of Israeli Incursions," MDE 15/042/2002, April 2002, p. 1.
[47] Charles D. Smith, Palestine and the Arab-Israeli Conflict, 4th ed. (Boston : Bedford/St. Martin’s, 2001), p. 490.
[48] Yossi Sarid, "If you (or I) were Palestinian," Haaretz, Jan. 2, 2009.
[50] Amnesty International UK, CARE International UK, CAFOD, Christian Aid, Médecins du Monde UK, Oxfam, Save The Children UK and Trócaire, The Gaza Strip : A Humanitarian Implosion, March 6, 2008, p. 4.
[51] "Gaza City," and "Welcome to Najd, District of Gaza," accessed 1/6/09.
[52] Tomer Zarchin and Haaretz Service, "Abbas : Israel must free all 11,000 Palestinian prisoners," Haaretz, Dec. 15, 2008.
[53] B’Tselem, "Statistics on Administrative Detention," accessed 1/7/09.
[54] See Josh Brannon, "IDF commandos enter Gaza capture two Hamas terrorists. More calls for sustained ground offensive as Kassams continue," Jerusalem Post, June 25, 2006, p. 1. Israel claimed that the two were terrorists. In fact, Israel later claimed the pair was involved in the planning of the Shalit operation, to which, it said, Mustafa Muammar confessed under torture (which, having taken place after Shalit was captured, violated even Israel’s generous "ticking time bomb" allowance for torture). See Amos Harel, "The 24 hours that could have saved Gilad Shalit," Haaretz, Oct. 12, 2008 ("Only on Sunday — after the abduction had already occurred, and after the Shin Bet had applied ’exceptional interrogation methods’ — did he break down and reveal the critical details.").
[55] B’Tselem, "Prime Minister Olmert, is every Palestinian in the Gaza Strip a terrorist on the death list ?" Dec. 7, 2006. B’Tselem, noting that Prime Minister Olmert referred to all the dead Palestinians as terrorists, points out that, "The prime minister’s comments indicate that Israel now relates to every Palestinian in the Gaza Strip as a terrorist, and as such is sentenced to death."
[56] General Assembly doc. A/61/470, Sept. 27, 2006.
[57] David Rose, "The Gaza Bombshell," Vanity Fair, April 2008.
[58] For background on Hezbollah, see Gilbert Achcar with Michel Warschawski, The 33-Day War : Israel’s War on Hezbollah in Lebanon and Its Consequences, Boulder : Paradigm Publishers, 2007, pp. 17-31.
[59] See generally, William O. Beeman, "Hamas is Not Iran’s Puppet," New American Media, Dec. 31, 2008.
16 janvier 2009 - ZNET -
Vous pouvez consulter cet article ici :
http://www.zcommunications.org/znet...
Traduction de l’anglais : Cha’am
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