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Depuis le siècle dernier, les peuples sémites de Palestine subissent un colonialisme de peuplement, celui des juifs d’Europe non sémites.
Depuis deux ans, nous observons un phénomène similaire en Syrie : le colonialisme de peuplement des musulmans d’Europe non sémites.
Qu’ils soient d’origine maghrébine, pachtoune ou des Européens "de souche", ces musulmans quittent la Belgique, la France, l’Angleterre ou l’Allemagne par milliers pour aller s’installer dans le Nord de la Syrie.
S’ils débarquent parfois avec femmes et enfants, certains fondent une famille sur place en se mariant avec une ou plusieurs Syriennes.
Dans les quartiers chics d’Alep, notamment à Kafr Hamra, il existe aujourd’hui plusieurs colonies de musulmans européens, notamment des communautés de Belges comme me l’ont rapporté plusieurs témoins.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces colons d’un genre nouveau passent plus de temps à vivre leur foi à travers des cours de religion et des séances de prière qu’à combattre.
Leur idéologie est pourtant le takfirisme et leur drapeau, celui d’Al Qaïda. Ils disent détester les Juifs et Israël pour ce qu’ils font aux Palestiniens. Pourtant, eux-mêmes font pareil aux Syriens.
En fait, takfiristes et sionistes ont plusieurs points communs.
En voici quelques-uns :
Pour drainer du sang neuf depuis l’Europe vers la Palestine, les colons juifs encouragent une ancienne pratique religieuse, l’alya, c’est-à-dire la migration des Juifs vers leur "Terre sainte".
Pour drainer du sang neuf depuis l’Europe vers la Syrie, les colons musulmans encouragent une ancienne pratique religieuse, la hijra, c’est-à-dire la migration des musulmans vers leur "Terre sainte".
Les colons juifs d’Europe occupent les terres et les maisons des Palestiniens.
Les colons musulmans d’Europe occupent les terres et les maisons des Syriens.
L’idéologie des colons juifs d’Europe, le sionisme, est une déviation politique sectaire et violente du judaïsme.
L’idéologie des colons musulmans d’Europe, le takfirisme, est une déviation politique, sectaire et violente de l’islam.
Comme les colons juifs de Palestine, les colons musulmans de Syrie s’érigent en peuple élu et considèrent l’Autre comme un citoyen de seconde zone voire comme un sous-homme.
Pour le colon juif de Palestine, le monde est divisé entre les siens et les goys, c’est-à-dire les non-juifs
Pour le colon musulman de Syrie, le monde est divisé entre les siens et les kouffars, c’est-à-dire les non-musulmans.
Le projet politique du colon juif d’Europe : créer Eretz Israël, le Grand Israël du Roi David qui va du Nil à l’Euphrate avec Jérusalem pour capitale.
Le projet politique du colon musulman d’Europe : faire renaître le califat omeyyade dont la capitale fut Damas.
La pratique du colon juif d’Europe : judaïser la Palestine à outrance alors qu’elle était partiellement juive avant la création d’Israël.
La pratique du colon musulman d’Europe : islamiser la Syrie à outrance alors qu’elle est déjà majoritairement musulmane.
Avant la création d’Israël, juifs, chrétiens et musulmans de Palestine vivaient en harmonie.
Avant la création de l’émirat d’Al Qaïda en Syrie, juifs, chrétiens et musulmans de Syrie vivaient en harmonie.
Depuis la déclaration de Balfour de 1917, la Palestine musulmane, juive et chrétienne est sous occupation sioniste.
Depuis le printemps arabe de 2011, la Syrie musulmane, juive et chrétienne est sous occupation takfirie.
Par conséquent, la libération de la Palestine et de la Syrie nécessite de résister contre les deux fléaux de la région : le sionisme et le takfirisme.
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2ème partie.
Ils sont jeunes, parfois mineurs, et quittent la France, la Belgique ou l'Angleterre pour faire la guerre au nom d'Allah, le djihad en Syrie. Pourquoi et comment partent-ils ? Enquête au cœur d'une filière.
"Envoyé spécial", l'émission d'investigation de nos confrères de France 2, a consacré plusieurs mois d'enquête à la problématique des Belges qui partent combattre en Syrie. Les équipes se sont focalisé sur la ville de Vilvorde, l'une des plus touchées par ce phénomène. Avec principalement cette question : comment ces jeunes sont-ils recrutés? Le journaliste de France 2 a remonté la filière du djihad, notamment celle qui passe par Facebook.
Le point de départ de l'enquête, c'est Vilvorde. La ville est aujourd'hui l'un des principaux foyers de recrutement pour le djihad en Syrie. La ville subit une véritable hémorragie. Beaucoup de jeunes ont pris leur ticket pour aller se battre à plusieurs milliers de kilomètres de là. Hakim, un jeune restaurateur, se confie : "Avant, quand je sortais, je voyais fréquemment untel, ou un autre... Maintenant, quand j'en croise un, je suis content qu'il soit encore là, qu'il n'est pas parti en Syrie..."
Les jeunes de Vilvorde sont partis par dizaines (une quarantaine selon la commune, une centaine selon les familles). Mais pourquoi ? Comment ? Facebook sert, à n'en pas douter, de vecteur. Le journaliste d' "Envoyé spécial" se dote donc d'un nom de guerre et d'un faux profil. Il multiplie les contacts pendant deux mois, jusqu'à ce message : "Je t'ai trouvé quelqu'un pour bouger avec. Et si tu veux voir le type, je peux te faire un rendez-vous."
Un rendez-vous, pour organiser un probable départ dans trois semaines. Celui qui se présente dans le parc de Vilvorde n'a que 17 ans. Il aborde tout de suite le départ vers la Syrie. "Ils ont besoin de quelqu'un de déterminé, qui est prêt... jusqu'à la mort. Es-tu prêt à mourir ?"
Un réseau, avec des recruteurs, une filière... Et des jeunes radicalisés de manière expresse. Ils seraient encore nombreux à vouloir partir (selon les témoignages recueillis), à vouloir mourir là-bas en martyr. "Cela continue encore à ce qu'il paraît, confie Hakim. D'après ce que j'ai entendu, 50 personnes seraient prêtes à partir..."
"On a déjà démantelé plusieurs filières", rappelle Joëlle Milquet
Interrogée ce vendredi matin sur VivaCité, Joëlle Milquet reconnaît que la situation est préoccupante mais refuse de parler d'hémorragie.
Selon la ministre de l'Intérieur, "le reportage d'Envoyé spécial a été tourné il y a quatre mois et depuis lors, il y a eu une très grande opération judiciaire qui a démantelé plusieurs filières, notamment de recrutement. Le fameux Jean-Louis le Soumis a été arrêté depuis ce reportage et la police poursuit son travail."
Aujourd'hui, Joëlle Milquet estime que les jeunes qui partent en Syrie ne peuvent plus être considérés comme des victimes. "Au début, il y a eu des jeunes qui sont partis par idéal en disant "je vais aider mes frères". Maintenant, je pense que ça ne trompe plus personne..."
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