EPISODE I
"KIEV A COMMS UN CRIME EN LIVRANT DES ARMES A LA GEORGIE "- Poutine -
MOSCOU, 2 octobre - RIA Novosti.
.."La livraison d'armes ukrainiennes à la Géorgie, responsable de l'agression contre l'Ossétie du Sud, est un crime", a déclaré aux journalistes le premier-ministre russe Vladimir Poutine.
"Il ne peut pas y avoir de crime plus grave que les livraisons d'armes vers une zone de conflit.
Mais quand ces armes sont utilisées pour tuer des soldats de la paix, c'est un facteur particulièrement inquiétant",
a-t-il déclaré à l'issue de négociations avec
son homologue ukrainienne Ioulia Timochenko.
Selon M. Poutine, il existe des informations attestant que des militaires ukrainiens étaient présents dans la région lors du conflit.
"C'est un crime", a conclu le premier ministre russe.
EPISODE II
RUSSIE-UKRAINE : IOUCHTCHENKO, accuse Iouchtchenko accusé d'être à l'origine des livraisons illégales d'armes -Nezavissimaïa gazeta-
MOSCOU, 3 octobre - RIA Novosti.
Le conflit entre la première ministre et le président ukrainiens ne cesse de s'aggraver et pourrait se solder par un scandale international, lit-on vendredi dans le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Mercredi dernier, Ioulia Timochenko a avoué que l'Ukraine avait effectué des livraisons illégales d'armes.
Cette déclaration a eu lieu au même moment que la révélation d'un autre scandale: les dirigeants de l'Ossétie du Sud ont accusé les autorités ukrainiennes d'avoir livré en toute illégalité des armes à la Géorgie.
Timochenko a indiqué à la presse, que le gouvernement disposait de preuves de ces livraisons mais qu'elle doutait que le président et le Conseil de sécurité nationale permette d'ouvrir une enquête indépendante.
Un rapport de l'expert de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm -SIPRI-, Paul Holtom, rendu public mercredi dernier, affirme que Kiev aurait livré des armes à des pays engagés dans des conflits régionaux.
Le texte indique qu'en 2006-2007, l'Ukraine aurait livré des armes d'infanterie en Azerbaïdjan, en Géorgie, au Tchad, au Kenya et en Lybie.
Les représentants de l'opposition ukrainienne estiment que l'inquiétude des Européens ne fera que s'aggraver suite à la capture par des pirates somaliens du cargo Faïna, transportant des chars ukrainiens au Kenya.
Kiev a expliqué qu'il n'existait aucune sanction internationale contre la Géorgie, ce qui rendait les livraisons d'armes dans le pays tout à fait légales.
Des députés de l'opposition ont cependant soupçonné qu'une partie de ces livraisons ait pu être effectuée en secret, et ont créé une commission d'enquête.
Les membres de la commission, Valeri Konovaliouk et Valeri Bondik ont affirmé à la presse que "l'incendie qui a eu lieu fin août dans des dépôts de munitions à Kharkiv, aurait pu être volontaire, et ce, dans le but d'effacer les traces de la contrebande".
Le rapport préalable de la commission indique que les livraisons d'armes de contrebande à des prix de dumping dans le pays ont effectivement eu lieu, et que Viktor Iouchtchenko lui-même a dirigé l'opération.
"On peut considérer comme prouvé le fait qu'un préjudice énorme a été sciemment porté à la capacité défensive du pays.
On a retiré du service des groupes entiers de systèmes de missiles sol-air pour les envoyer en Géorgie à vil prix...
Cinq systèmes modulaires très modernes Shkval ont été vendus à la Géorgie au lieu d'être livrés à notre armée", a indiqué M. Konovaliouk.
Les experts font remarquer que, selon la loi, le premier ministre doit normalement signer tous les contrats portant sur des exportations d'armes, mais Ioulia Timochenko aurait pu ne pas être au courant de ces transactions, étant donné qu'il s'agissait de contrebande.
"Le président aurait pu encourager ce processus en raison de sa solidarité politique envers Saakachvili et des accords officiels entre l'Ukraine et la Géorgie", estime l'analyste politique ukrainien Vladimir Fessenko.
Les experts affirment que ce scandale rendra plus difficile le dialogue entre Iouchtchenko et ses partenaires étrangers, et qu'il pourrait même se solder par des poursuites judiciaires contre le président ukrainien.
Les membres de la commission parlementaire doutent cependant qu'il soit possible de prouver la participation du chef d'Etat à ces livraisons illégales d'armes.
RIA Novosti.
LIEN SOURCE :
http://fr.rian.ru/world/20081003/117415593.html